HB9CEM / AE7AL / VE3PSX

15 janvier 2024 : l'examen de radioamateur en Suisse devient secret !

Quand j'ai passé cet examen, vers 1978, on ne savait pas trop ce qu'il fallait étudier. La bonne méthode était de tenter l'examen après avoir étudié ce qui semblait raisonable (pour moi ce n'était pas trop difficile, j'avais une formation de radioélectricien et quelques années de pratique). Si c'était réussi, tant mieux, sinon, on savait maintenant ce qu'il fallait apprendre avant de tenter l'examen une seconde fois.

Dès 1997, l'autorité compétente a publié un catalogue de questions types, ce qui a permis une bien meilleure formation des candidats.

2024, retour à la case départ. Le catalogue n'est plus publié, le contenu et l'étendue de l'examen redeviennent secret.

 

RetourTop   L'Examen de radioamateur en Suisse - Historique brève

(~1980) Pour obtenir sa license d'émission, le radioamateur est tenu de passer un examen technique et un examen de règlements et prescriptions.

Le but de l'examen technique est de démontrer que le candidat possède les connaissances requises pour utiliser correctement (et éventuellement modifier ou construire) une station d'émission.

Le contenu de ces deux examens est dicté par des recommandations de l'UIT (Union Internationale des Télécommunications), mais la mise en oeuvre de ces examens est laissée à l'appréciation des organismes nationaux délivrant les licenses.

En suisse, jusqu'à la fin 1997, les PTT, puis Swiss Télécom organisaient ces examens, l'OFCOM (BAKOM) a maintenant pris la relève. Au cours des 20 années précédentes, le contenu de l'examen technique a passablement evolué, devenant progressivement plus difficile. Il ne s'agissait pas d'une décision de l'UIT, mais apparemment d'une volonté de notre chère autorité compétente.

Pendant la même période, j'ai formé (en collaboration avec d'autres membres des RAV) des dizaines de candidats radioamateurs, qui ont passé avec succès ces examens. Le contenu de l'examen étant tenu secret (on est en Suisse que diable !) il n'a pas toujours été facile de donner aux candidats la formation exacte nécessaire.

Quant à la difficulté croissante de l'examen, on peut probablement l'attribuer à l'augmentation du pourcentage de candidats, correctement formés qui réussissaient l'examen, ce pourcentage ne devant pas trop s'élever... 

En 1997, tout a changé. Un examen au contenu unifié a été mis en place dans les pays de la CEPT (Conférence Européenne des Postes et Télécommunications), et nos Télécoms (maintenant OFCOM-BAKOM) ont enfin publié un recueil de questions types d'examen. Puis ce recueil a été réédité par l'OFCOM en 2003, sans grands changements.

Ce recueil définissait assez précisement le champ de l'examen, ainsi que le genre des questions auxquelles il fallait s'attendre.

Depuis 2007, ce recueil a été publié sous forme électronique (format pdf) sur le site de l'OFCOM.

Quant à la partie règlements et prescriptions de l'examen, elle s'est plutôt simplifiée au cours des années, et présente peu de difficultés, si ce n'est l'obligation de mémoriser quelques règles, abréviations et tableaux de fréquences. 

Jusque vers 2020, il semble que les questions d'examen étaient toujours basées sur des anciens questionnaires (et non sur les questions publiées), mais ces derniers devenant désuets, leur nombre semble avoir diminué à 2 ou 3, les mêmes questions revenant souvent aux dires des candidats ayant passé l'examen.

2021-2022, l'examen semble maintenant être entièrement basé sur le document de l'OFCOM, ceci est une bonne nouvelle, car si c'est le cas (personne n'a été informé du changement, comme d'habitude), on aurait maintenant une idée précise des questions posées (utilisation du conditionnel car rien n'a été confirmé).

2023-05-31 : nouvelle version, en fait il s'agit de l'ancienne version additionnée de plusieurs nouvelles sections pour répondre semble-t-il aux modifications de la directive T/R 61-02 (2018) de la CEPT. Les nouvelles questions sont pour la plupart dans un état que l'on peut qualifier de préliminaire, surtout en ce qui concerne le texte qui est généralement redondant, pas toujours très clair, et d'une traduction française quelquefois très créative et même incompréhensible...

2023-10-30 : nouvelle mouture du document précédent, mais grâce aux commentaires de votre serviteur, beaucoup de fautes de grammaire ont été corrigées, et quelques énoncés ont on été clarifiés. Mais ceci ne concerne pas les nouvelles questions qui demeurent dans un français d'outre Sarine souvent opaque (section 10 question 15 à 38, toute la section 14 et toute la section 15).

2024-01-15 : C'est fini, le catalogue a été retiré du site de l'OFCOM, l'examen est redevenu secret. Ce qui est gênant, est que récemment plusieurs questions sur des sujets plutôt pointus ont fait leur apparition, et rien ne laisse présager que ça ne va pas continuer. Un autre point gênant est la traduction française, qui laisse souvent à désirer, rendant certaines question et réponses difficiles à comprendre pour les candidats ne parlant pas allemand. Avec le secret qui entoure maintenant l'examen, il y a fort à redouter que ceci ne va pas s'améliorer.

 

RetourTop   L'examen HAREC.

En 1990, les organismes européens délivrant les licenses et indicatifs de radioamateur se sont réunis, sous l'égide de la CEPT (Conférence européenne des administrations des postes et télécommunications), afin de standardiser l'examen de radioamateur à l'échelle européenne, ainsi est né l'examen HAREC (Harmonized Amateur Radio Examination Certificate).

Ce document est une recommandation qui défini en détail les sujets de l'examen dans les pays membres de la CEPT. Cependant la plupart des administrations, dont la nôtre, proposent des questions qui dépassent souvent cette recommandation. La grande différence entre ces administrations et la nôtre est que leurs questionnaires sont publics. Ils contiennent un grand nombre de questions et un subset de ces questions est ultilisé pour l'examen. Ceci non seulement délimite les sujets à étudier, mais aussi le niveau d'études requis. De plus, cette pratique prévient toute erreur dans les questions puisque qu'elles peuvent être vérifiées par tout un chacun. En Suisse rien de tout ça, les questions et le niveau de l'examen sont secrets, quand à la formulation et la traduction de ces questions elles ne peuvent être que parfaites puisqu'elles sont gérées par une autorité compétente.

 

RetourTop   Comment et quoi étudier.

Plusieurs clubs de radioamateurs, en particulier les RAV en Suisse Romande organisent des cours techniques.

On peut aussi envisager une formation en autodidacte. A cet effet, le livre LE RADIOAMATEUR - Manuel de référence décrit ailleurs sur ce site. sera d'une grande utilité.

Dans tous les cas, les documents suivants seront un complément utile à ces études.

 


Retour Haut de page Retour HOME (page d'accueil) Carte du Site